Cette question est posée par l’Atelier Paysan. La coopérative, que certains d’entre vous connaissent déjà, répond en terme d’autonomie technologique et de réappropriation des savoir-faire …
Quelle que soit la forme qu’elle prend, la transmission est au cœur des collectifs du réseau : les dynamiques associées aux semences paysannes impliquent la circulation des savoirs et des savoir-faire, qu’elle soit formelle ou non, collective ou individualisée, institutionnelle ou interne… Toutes ces formes co-existent et reflètent elles aussi la biodiversité que nous cultivons.
On l’attendait avec impatience, il est enfin sorti ! L’arrêt du Conseil d’État dans le recours contre les variétés rendues tolérantes aux herbicides (VrTH) (dont nous vous avons déjà rebattu les oreilles maintesfois…) est tombé le 7 février dernier, venant mettre un terme cinq ans de procédure : un véritable feuilleton en plusieurs épisodes.
Le groupe de sélection participative des céréales à pailles qui rassemble de nombreux-ses paysan-ne-s d’une dizaine de collectifs membres du Réseau Semences Paysannes, des chercheur-e-s et des animateur-trice-s s’est vu décerner le prix de la recherche participative à l’automne 2019 par la Fondation de France et le Groupement d’Intérêt Scientifique « Démocratie et Participation ».
Depuis plusieurs années, la question de la mouture/boulange à la ferme se pose au sein de nos réseaux. Beaucoup de paysan-nes, qui se sont intéressé-es à la sélection paysanne des céréales, ont également développé une activité de mouture et/ou de boulange.
Les semences paysannes se développent, dans les champs et dans les assiettes, grâce notamment aux collectifs locaux moteurs pour diffuser ces semences et les produits qui en sont issus. Chez nos voisins espagnols, le réseau Andalous « Red Andaluza de Semillas » oeuvre à promouvoir des systèmes alimentaires soutenables et durables au travers des variétés locales.
L’une des causes de l’appropriation des plantes cultivées réside dans la mise en place progressive de différents droits de propriété intellectuelle (DPI), sous forme de brevet ou de Certificat d’obtention végétale (COV). Ces DPI nient en pratique les droits des paysans à conserver, réutiliser et échanger leurs semences. Comprendre les bases de la brevetabilité du vivant est essentiel car c’est à l’aune de son expansion que se mesurent les marges de manœuvre de ceux qui veulent cultiver ou sélectionner sans brevet.
" Le paysan a perdu sa mission: faire à manger. Il est devenu un producteur de monnaie. La monnaie n'a pas de valeur véritable puisqu'elle peut être réévaluée et dévaluée. Le blé, le vrai, pas le trompe-goût qui n'a qu'une valeur commerciale, a toujours la véritable valeur du travail, de la terre, de son histoire et de la nourriture...
De nombreuxmembres du RSP s’interrogent sur les approchesen terme de santé des plantes qui seraient les plus adaptée à l’agro-écologie paysanne, d’autant que la pratique de terrain entre souventen contradiction avec les normes dictées par l’administration.Voici les réflexions de quelques praticiens (éleveur, vigneron, producteur de semences, cultivateur, chercheur, animateur) issues d’une rencontre de partage d’expériences organisée sur cette thématique en juillet 2019.
« Produire plus » semble être une évidence dans l’amélioration variétale, un de ces dogmes qu’on ne peut remettre en question. Pourtant la prépondérance d’un critère tel que le rendement a des effets surprenants sur la globalité de la plante de l’aveu même des sélectionneurs. Lors d’une rencontre au Danemark dans le cadre du programme « Cerere », des paysans du RSP ont pu échanger sur ce sujet avec des sélectionneurs bio de céréales à paille du nord de l’Europe.
Pour prolonger les actions et la dénonciation de toutes la famille des OGMs (Variété rendues tolérantes aux herbicides, nouvelles techniques de sélection et compagnie), une dizaine d'organisations locales et nationales se réunissent autour de la Charte Objectif Zéro OGM.